Les Différentes drogues

Inhalation de produits dangereux

Certains utilisent des produits de grande diffusion qu’ils détournent de leur usage domestique.

Ce sont des substances chimiques volatiles (colles, carburants, solvants, produit de dépoussiérage dit « air sec », etc.).

Ces produits sont absorbés par inhalation des vapeurs dégagées. On parle de « sniffing » pratique observée notamment chez certains adolescents.

Il s’agit de produits en vente libre, à l’exception de quelques substances soumises à un contrôle légal spécifique (chloroforme, éther par exemple).

Les usagers recherchent une sensation d’euphorie et d’ivresse, un peu comparable à celle que procure l’alcool.

Les effets toxiques sont graves : amnésie, troubles de la personnalité, risques de cécité, lésions du système nerveux, troubles digestifs, hépatiques, rénaux et pulmonaires.

Les surdoses peuvent conduire à la mort.

Une autre pratique dangereuse est apparue, notamment dans les soirées techno : elle consiste à respirer le contenu d’un ballon rempli d’un gaz, le protoxyde d’azote, connu sous le nom de « gaz hilarant », toujours utilisé en médecine pour ses propriétés anesthésiques. Ce produit est extrêmement inflammable et comporte des risques d’explosion. Un usage prolongé peut avoir des conséquences graves sur le système nerveux et les fonctions digestives.

 

Le LSD

Il s'agit d'une substance inodore, incolore et sans saveur.

Le LSD est obtenu à partir de l'acide lysergique, synthétisé chimiquement et découvert en 1938 à partir d'un champignon parasite du seigle (l'« ergot » de seigle).

Les doses de LSD se présentent sous forme de divers supports imbibés du produit : tissus, sucres, buvards papier, qui présentent des motifs ou figurines colorés, mais également sous forme de pilules de la grosseur d'une tête d'épingle. Une dose de LSD contient entre 50 et 400 millionièmes de grammes de LSD.

Absorbé par voie buccale, le LSD se fixe rapidement sur les cellules cérébrales et provoque une perturbation de toutes les perceptions et des hallucinations qui peuvent entraîner un comportement dangereux et des séquelles psychiatriques graves (délire, paranoïa, crise d'angoisse etc.).

Il existe un risque de « flash-back » : des molécules de LSD se fixent sur certains organes et, quelques jours ou quelques mois plus tard, remontent parfois au cerveau et provoquent à nouveau des hallucinations de façon inopinée.

Le cannabis

Le cannabis ou chanvre indien est l'une des plantes de culture et d'usage les plus anciennement connues. Originaire d'Asie Centrale, sa culture s'est répandue dans toutes les zones tropicales ou tempérées. C'est le stupéfiant le plus consommé dans le monde et il est connu sous plus de 350 noms différents (marijuana, haschich, shit, ganja, kif, beuh, etc.). Les effets sur le psychisme sont essentiellement provoqués par le principe actif du cannabis, le « delta 9 tétrahydrocannabinol » ou THC, qui se fixe sur les graisses et le cerveau et est éliminé par l'organisme en huit jours ou plus.

Les aspects du cannabis

L'herbe ou marijuana : il s'agit des tiges fleuries qui sont récoltées séchées et broyées. Elles contiennent en général 5 % de THC mais on trouve maintenant sur le marché, en provenance des Pays-Bas ou du Maroc, une herbe fortement dosée en principe nocif pouvant titrer au-delà de 15 % de THC.

La résine, couramment appelée haschich ou shit, elle est obtenue à partir des sécrétions résineuses de la plante, agglomérées à différents liants, puis compressées sous forme de plaquettes brunâtres, compactes ou friables.

Le taux de THC était autrefois de 7 à 8 %. Mais il est en augmentation constante depuis plusieurs années pour atteindre aujourd'hui jusqu'à 30 %. Ainsi, les sélections et les croisements ont permis la culture en intérieur et en extérieur dans des régions tempérées d'un cannabis de ce type beaucoup plus nocif pour ceux qui le consomment et risquant d'entraîner des comportements plus dangereux et une dépendance plus rapide. Il s'agit de variétés hybrides, comme le «skunk » (du mot anglais «putois » en raison de sa forte odeur). Certains producteurs ont annoncé tenter la culture d'un cannabis génétiquement modifié. Cette situation conduit à s'interroger sur l'appellation de drogue « douce » parfois donnée au cannabis.

Le pollen, poudre recueillie des plants femelles de cannabis, agglutinée puis pressée, s'apparente à la résine.

L'huile, obtenue par distillation du cannabis, se présente sous la forme d'une substance visqueuse noire et très épaisse, avec des reflets verdâtres. L'huile a une teneur très élevée en THC (jusqu'à 60 %). Sa consommation reste rare.

Quelle que soit sa teneur en THC, le cannabis, sous toutes ses formes -y compris les graines- reste classé stupéfiant. Toutefois, la culture de certaines variétés de cannabis dont le taux de THC ne doit pas dépasser0,3 % peut être autorisée exclusivement pour des utilisations industrielles strictement réglementées (textile, isolants etc).

Le cannabis, sous toutes ses formes, peut être ingéré mais il est essentiellement fumé, pur ou mélangé à du tabac («joints », «pétards »). Il est fréquemment consommé en association avec l'alcool ce qui augmente les effets et les risques.

Les effets du cannabis habituellement recherchés

Les utilisateurs sont souvent à la recherche d'un effet «planant » et d'une forme d'évasion et de déconnexion momentanée des réalités. Ces effets peuvent être rapprochés de l'ivresse alcoolique. On parle alors d'ivresse cannabique : excitation, euphorie suivie d'une phase de relaxation.

Les dangers du cannabis

Selon la répétition des usages, la quantité et la qualité de cannabis (présence d'un taux plus ou moins élevé de THC) et l'individu (âge, santé physique ou psychique), une consommation de cannabis peut engendrer des effets indésirables ou nocifs :

- troubles de la coordination, de la vigilance et de la vision (d'où un réel danger à prendre la route ou à travailler sur des machines, etc.). Le cannabis est à l'origine de plus de 10 % des accidents de la route mortels ou graves soit environ un millier de morts et 5 000 blessés chaque année en France.

- affections broncho-pulmonaires et risque de cancer des voies respiratoires (la fumée de cannabis contient des éléments toxiques et cancérigènes 4 à 5 fois supérieurs à ceux du tabac et qui s'ajoutent aux composants nocifs de celui-ci. Elle est, de plus, inhalée profondément ce qui accroît les risques pour l'appareil pulmonaire)

- altération de la mémoire et perte d'attention et de concentration ainsi que démotivation pouvant conduire, lorsqu'il y a consommation répétée, à l'échec scolaire, à la marginalisation et à l'exclusion ;

- forte anxiété et crise de panique (« bad trip », notamment, après consommation de produit fortement dosé en THC)

- apparition d'épisodes dépressifs aigus ou de schizophrénie chez certaines personnes prédisposées ;

- ceux qui consomment habituellement peuvent devenir réellement dépendants du cannabis.

La forte augmentation des demandes de soins en milieu hospitalier pour usage de cannabis démontre bien cette réalité. On peut estimer qu'environ 10 % des consommateurs actuels sont au stade de la dépendance.

Le cannabis à usage thérapeutique

De nombreuses substances classées stupéfiants ont un usage médical et entrent dans la composition de certains médicaments : la morphine fabriquée à partir du pavot à opium dans le traitement de la douleur, la cocaïne préconisée dans le passé comme anesthésiant, etc.

Utilisé depuis l'Antiquité, le cannabis était présent dans de nombreuses préparations pharmaceutiques jusque dans les années 1930. Toutefois, les progrès des médicaments ont conduits à son retrait progressif et ses effets thérapeutiques sont apparus trop faibles au regard des effets secondaires indésirables sur le système nerveux central.

Aujourd'hui, certains pays admettent son utilisation thérapeutique, le plus souvent sous forme de médicament, en complément d'un traitement médical classique, pour ses propriétés anti-douleurs au bénéfice de certains patients qui ne supportent pas les prescriptions habituelles (par exemple anti-vomitifs dans les traitements des cancers et du VIH, glaucome, etc.)

Des évaluations sont en cours sur ce point en Europe.

L'usage thérapeutique du cannabis, comme celui des autres stupéfiants, ne peut être pratiqué que sous un strict contrôle médical. On ne peut donc pas, parce qu'un produit est prescrit à certains malades graves, en déduire qu'il n'est pas nocif pour les personnes en bonne santé.

Le dopage

La frontière entre dopage et consommation de drogues est souvent bien mince. Dans ce domaine, il existe une législation spéciale visant la protection de la santé des sportifs.

Le dopage, c’est l’utilisation d’une ou plusieurs substances ou méthodes médicales en vue d’améliorer artificiellement des performances physiques ou même intellectuelles.

Dans le domaine sportif, il fait partie des pratiques déloyales : il consiste à absorber des produits interdits par les règlements qui augmentent l’endurance, le dynamisme et la force musculaire. Il s’agit, le plus souvent, de stimulants ou de produits anabolisants qui jouent un rôle dans la construction des tissus musculaires.

Les champignons hallucinogènes

Diverses espèces de champignons peuvent induire, après ingestion, des modifications sensorielles voire des hallucinations (psilocybe, strophaires, certaines variétés amanites). Ils sont ingérés crus, séchés ou fumés.

En France, ces produits sont classés stupéfiants et leur cueillette est prohibée. De même que le trafic par le réseau Internet, le plus souvent en provenance de sites étrangers.

L’accroissement des enjeux financiers dans les milieux sportifs favorise le développement du dopage. Cette tricherie met en cause les fondements même du sport.

C’est pourquoi, les produits dopants sont prohibés par les règlements sportifs et par le Comité International Olympique.

Certains d’entre eux sont classés comme stupéfiants. Leurs effets indésirables sont nombreux, tant au plan physiologique que psychique et ils font courir des risques élevés aux athlètes qui en consomment, quel que soit leur niveau. Ils peuvent conduire aussi à une véritable toxicomanie.

Les médicaments détournés

Certains détournent des produits, classés stupéfiants, utilisés en anesthésie chirurgicale pour modifier leur psychisme, leur perception et leur comportement.

La phencyclidine

Appelée PCP, Angel Dust, cyclone, ce produit a été retiré du marché en raison de la fréquence de son utilisation toxicomaniaque et des troubles physiques et psychiques graves que son usage entraînait : dépression respiratoire, hallucinations, violente agitation, hyperthermie.

Il se présente sous forme de poudre blanchâtre, de cristaux et de comprimés qui peuvent être ingérés ou fumés (associés avec de la marijuana et surnommés alors « duster »).

Ses effets sont immédiats, persistent plusieurs heures et rendent l'usager insensible à toute perception extérieure ; le risque de « flash back » est fréquent. Son usage en France reste marginal.

Le GHB (ou Gamma OH)

Gamma Hydroxybutyrate utilisé notamment par les médecins accoucheurs dans les années 60, le GHB a fait l'objet à partir de la fin des années 80 aux Etats-Unis, d'un usage dans les milieux culturistes en raison de ses propriétés supposées améliorer des performances musculaires par augmentation du taux d'hormones de croissance.

Il est apparu en EUROPE en 1996. Ses effets sont proches de ceux de l'ecstasy.

On le surnomme d'ailleurs « ecstasy liquide » dans certaines soirées car il est souvent présenté sous forme d'un liquide contenu dans des fioles opaques. On le trouve également sous forme de granulés ou d'une poudre cristalline à diluer ou à boire. Il entraîne un état proche de l'ivresse, une perte des repères et une forme d'amnésie.

Son utilisation est parfois suivie d'agressions sexuelles non consenties. Les effets sont rapides, la victime se trouve totalement sous l'emprise de son violeur et ne se souviendra même plus de ce qu'elle a pu subir. On surnomme aussi le GHB « la drogue du viol ». Mais elle semble être assez rarement utilisée en France à cette fin. Mélangé à l'alcool, il peut conduire à un coma. Ce produit a été classé stupéfiant en 1999.

La kétamine

Surnommée «KET», «Spécial K», «Vitamine K » ou encore « KIT KAT », la kétamine est un anesthésique vétérinaire et humain qui se présente sous forme d'une poudre blanche à brunâtre ou d'un liquide incolore. Elle se consomme prisée, diluée dans une boisson, voire administrée par voie intra musculaire. On la trouve également en comprimés avec logos décoratifs faussement présentés comme des pilules d'ecstasy.

La kétamine déconnecte de la réalité : ses effets, dits « dissociatifs », persistent plusieurs heures et le consommateur est l'objet d'hallucinations avec l'impression de «sortir de son corps» et de flotter dans l'espace. Puis il connaît une grande angoisse et des attaques de panique. Des paralysies temporaires et des accidents cardiaques ou respiratoires peuvent également apparaître en cas de forte consommation.

Classée stupéfiant depuis 1997 et limitée à l'époque à un milieu très restreint d'usagers, la kétamine semble aujourd'hui élargir son cercle de diffusion à l'occasion de rassemblements techno.

L'abus de médicaments

Le médicament est le partenaire incontournable du médecin dans le combat contre la maladie.

Il a une vocation exclusivement thérapeutique.

C'est la prescription médicale qui détermine le produit et le dosage à utiliser.

Or, on constate une dérive dans la consommation des médicaments, soit par « automédication » -prise sans aucun contrôle médical de produits en vente libre-, soit par détournement de l'usage initial de médicaments contenant des principes actifs proches de ceux contenus dans des produits stupéfiants.

La France arrive au premier rang mondial dans la délivrance de médicaments psychotropes (qui agissent sur le système nerveux central).

Certains médicaments couramment prescrits par les médecins depuis le début du siècle pour lutter contre les troubles du sommeil ont été classés stupéfiants au vu de leur consommation croissante dans un but toxicomaniaque.

On peut ainsi évoquer :

- les médicaments à base d'opium ou de ses dérivés que certains héroïnomanes en manque consomment en quantités impressionnantes ;

- les antidépresseurs utilisés comme stimulants intellectuels ;

- les benzodiazépines, prescrits comme calmants de l'angoisse et comme somnifères qui sont également consommés par des toxicomanes pour atténuer les symptômes de l'état de manque.

Ces pratiques ont de graves conséquences : effets nocifs et incontrôlés sur la santé (pouvant conduire à des surdoses médicamenteuses mortelles). Elles ont certainement une incidence sur les accidents de la route et du travail et peuvent entraîner une dépendance psychique forte.

Même à faible dose, l'association médicaments, alcool ou stupéfiants est un cocktail très dangereux.

Les amphétamines

L’amphétamine est la plus connue d’une famille de molécules proches les unes des autres, populairement appelée « speed » par les consommateurs.

Autrefois prescrite médicalement comme stimulant, l’amphétamine est, de nos jours, classée comme stupéfiant.

Ses effets sont voisins de ceux de la cocaïne : excitation, sentiment illusoire et temporaire de capacité physique et intellectuelle plus élevée.

Les amphétamines et ses dérivés se présentent généralement sous la forme de tablettes ou pilules à avaler (sur lesquelles figure parfois un logo comme sur les comprimés d’ecstasy) mais également de poudre à « sniffer ».

Les méthamphétamines se présentent sous forme de cristaux ou tablettes à l’aspect transparent blanc, sous la dénomination, aux U.S.A, de ice ou de glass ou, aux Philippines, de « shabu shabu » et en Thaïlande, de «Yaba ». Sous cette forme, ces produits sont absorbés par inhalation, exactement comme le crack, dans une pipe ou une cigarette.

Sur le marché clandestin, on vend souvent comme amphétamines des produits tels que des comprimés d'éphédrine, de caféine, voire des décongestionnements nasaux.

La consommation d’amphétamines expose à des risques à la fois physiques et psychiques : éveil prolongé pouvant aboutir à un épuisement extrême, hypertension artérielle avec risque d’hémorragies cérébrales ou pulmonaires, infarctus, troubles du sommeil, anorexie, état délirant aigu, paranoïa (comportement de celui qui se croit persécuté ou agressé en permanence).

La cocaïne

 

Depuis des siècles, les Indiens des Andes mâchent la feuille de coca pour combattre la faim et la fatigue. Ils en font aussi des décoctions ou des infusions.

Les feuilles de coca sont cueillies sur un arbuste (l'érythroxylon coca) qui pousse essentiellement sur les hauts plateaux des Andes, en Colombie, au Pérou, en Bolivie, en Equateur et au Brésil.

En 1860, un chimiste autrichien, Albert Niemann, a extrait à partir de la feuille de coca une substance chimique, le chlorhydrate de cocaïne, couramment appelé « cocaïne », dont la propriété est (comme pour l'héroïne tirée du pavot) d'être considérablement plus nocive et dangereuse que le produit à l'état naturel.

A la fin du XIXème siècle et pendant une partie du XXème siècle, la cocaïne a été utilisée en anesthésie et comme désintoxiquant pour les alcooliques, les opiomanes et les morphinomanes.

Aujourd'hui, l'extension de la culture illicite du cocaïer a pour conséquence la disparition de plusieurs millions d'hectares de forêt tropicale, notamment en région amazonienne. Chaque année, pour fabriquer les drogues, des tonnes de produits chimiques toxiques (essence, kérosène, acide sulfurique, ammoniac, etc.) sont déversés sur le sol et dans les cours d'eau, entraînant des risques considérables au plan écologique et pour la santé des populations.

Les aspects de la cocaïne

La cocaïne produite sur le marché clandestin se présente sous la forme d'une poudre blanche cristalline.

A partir de ce produit, il est possible d'obtenir une autre forme de cocaïne, appelée « crack », qui est fumée par les toxicomanes.

Les effets de la cocaïne

La cocaïne est un excitant qui fait reculer les limites de la fatigue. Elle engendre un état d'euphorie, de confiance en soi et le sentiment d'une plus grande capacité dans ses fonctions physiques et intellectuelles.

Les dangers de la cocaïne

A usage répété, la cocaïne engendre des troubles du jugement et du comportement, une agitation, une instabilité, pouvant conduire progressivement à un état d'épuisement général.

La dépendance psychique est forte.

A terme, la consommation de la cocaïne, généralement «sniffée » peut aller jusqu'à provoquer des perforations de la cloison nasale et générer des risques importants d'accidents cardiaques ou cérébraux.

Un dérivé de la cocaïne : le «crack »

Il se présente sous forme de petits cailloux dont on inhale la fumée après les avoir chauffés. L'appellation «crack » provient du bruit perçu lors de la combustion de ce produit (to crackle, crépiter en anglais).

Lors de l'inhalation, les vapeurs de crack traversent la barrière pulmonaire pour passer dans le sang et les molécules de cocaïne se fixent sur le cerveau en moins de douze secondes.

Les effets du crack

L'usager ressent un « flash », soudain et intense qui dure quelques secondes et ensuite une excitation euphorique d'au moins dix minutes, accompagnée d'un sentiment de toute puissance et d'hallucinations.

Les dangers du crack

Les effets de ce produit sont rapidement très nocifs pour l'organisme. Après la phase d'excitation (qui peut conduire à des comportements violents), l'usager ressent une profonde dépression, une accélération du rythme cardiaque, des tremblements, des nausées, des diarrhées.

L'usage de crack entraîne, dès les premières prises, une dépendance physique et psychique extrêmement forte et un besoin permanent d'augmenter le nombre des doses. Très souvent, les utilisateurs du crack consomment aussi de l'héroïne et sont totalement désocialisés.

A terme, le crack provoque des troubles pulmonaires graves, des maladies cardiaques, une perte de poids et des dérèglements psychiques (angoisse obsessionnelle, altérations profondes de la personnalité et des fonctions intellectuelles).

L'ecstasy

Une substance, appelée MDMA (Méthylène Dioxy-Métamphétamine), dérivée de la molécule d'amphétamine, a été synthétisée pour la première fois en 1912 par des chimistes allemands.

Elle a été fournie comme produit stimulant et coupe-faim aux soldats de ce pays pendant la Première Guerre Mondiale. Utilisée en psychiatrie dans les années 70 aux Etats-Unis, elle a été rapidement retirée du marché en raison de ses effets secondaires indésirables et de la dépendance qu'elle engendrait. Mais le produit avait déjà gagné les campus universitaires et les clubs « branchés ».

Aujourd'hui, l'ecstasy, surnommée « X », « XTC », « XEU » est un terme générique regroupant souvent diverses substances chimiquement apparentées (MDMA, MDA, MDEA, MBDB, DOB, 4 MTA, 2 CB, etc.) que des trafiquants mettent sur le marché pour « satisfaire » des consommateurs qui recherchent avant tout des effets stimulants et «planants».

Les aspects de l'ecstasy

L'ecstasy se présente essentiellement sous forme de comprimés mais également parfois de gélules ou de poudre.

Sur la plupart des comprimés est imprimé en relief un logo « à la mode », au caractère attractif pour en faciliter la vente auprès des jeunes. Ainsi, chaque « ecsta » possède un nom correspondant à son logo copié sur celui d'une marque automobile, d'une monnaie, etc.

Les comprimés d'ecstasy, de taille et de couleur variées, sont principalement consommés par voie orale.

Les effets de l'ecstasy

Les effets recherchés, qui durent de trois à six heures, sont une augmentation de la sensualité, de la capacité de perception de l'environnement (vue, toucher, audition), une excitation et un accroissement du dynamisme permettant (par exemple, de danser au-delà de ce que permettent ses moyens physiques lors des soirées musicales), une facilitation de la communication avec les autres pour ceux qui ont des difficultés relationnelles (mais l'ecstasy qui, au début de sa diffusion en Europe, a été baptisée « pilule d'amour » n'a jamais permis d'améliorer les capacités sexuelles).

Les dangers de l'ecstasy

En raison de son usage facile et de sa présentation «attractive », l'ecstasy bénéficie auprès de certains jeunes de la fausse réputation d'être inoffensive.

Prendre de l'ecstasy, qu'elle soit pure ou contienne d'autres produits, comporte de nombreux risques car les substances amphétaminiques et dérivées neutralisent certains mécanismes de défense naturelle et d'alerte de l'organisme. Elles entraînent perte de la notion du temps, suppression de la sensation de fatigue, de soif et de faim et hyperthermie (élévation de la température du corps). Ainsi, dans certains cas, la déshydratation et l'épuisement des danseurs ont entraîné leur mort ou des malaises soudains et intenses, proches de l'état comateux.

Ceux qui ont fait usage d'ecstasy dans ces conditions éprouvent souvent des difficultés à « faire surface » avant plusieurs jours. On dit qu'ils restent « perchés ».

Les consommateurs habituels peuvent être victimes de troubles du rythme cardiaque et d'hypertension.

Mais les atteintes les plus graves et que l'on ne perçoit pas immédiatement, sont les possibles lésions des neurones cérébraux qui peuvent être irréversibles, ainsi que les crises d'anxiété, d'angoisse et les dépressions qui, pour les sujets prédisposés, peuvent être profondes et très longues à soigner.

L'héroïne

De l'opium à l'héroïne

L'opium est un suc (latex) extrait par incision des capsules du pavot à opium, plante connue depuis l'Antiquité.

Les principaux pays de culture illicite de cette plante se situent en Asie, principalement en Birmanie et en Afghanistan, mais également en Amérique Latine (Mexique, Colombie).

A partir de l'opium, on extrait chimiquement la morphine et l'héroïne. La diacétylmorphine est le nom scientifique de l'héroïne qui est un stupéfiant semi synthétique.

Les aspects de l'héroïne

L'héroïne se présente sous la forme d'une poudre fine plus ou moins granuleuse, de couleur blanche, beige ou brune.

Les héroïnomanes l'achètent sous forme de doses empaquetées de façons diverses (« képas » ou « sedo »). Chaque dose pèse environ un quart de grammes et contient 10 à 40 % d'héroïne. Cette drogue est en effet « coupée » avec des produits très divers : caféine, mannitol, lactose, talc, bicarbonate, paracétamol, et même lessive, etc.

Les effets de l'héroïne

L'injection d'héroïne provoque immédiatement une réaction aiguë, intense et euphorique d'un bien-être artificiel : c'est le « flash ». Puis, suit une phase de relaxation, de détente et une sensation de repli sur soi : c'est la «planète ».

La dépression qui fait suite à l'usage est très intense et profonde, c'est la «descente ».

La voie injectable est longtemps restée le principal mode de consommation de l'héroïne. Depuis ces dernières années, elle est surtout « sniffée » (aspirée par le nez) et parfois fumée ou inhalée.

Les dangers de l'héroïne

En répétant les prises d'héroïne, l'usager ne parvient à s'en passer que très difficilement. Il devient rapidement dépendant psychologiquement et physiquement. On dit qu'il est accroché ou «accro ». Le produit prend alors une place centrale dans sa vie. A la dépendance s'ajoute la tolérance : c'est la diminution des effets ressentis et la nécessité d'augmenter les doses pour retrouver la sensation initiale.

Lorsque l'usager d'héroïne n'a pas la possibilité de s'injecter la dose dont son organisme a besoin, c'est le « manque ». Il ressent alors des spasmes, des douleurs musculaires, des crampes abdominales, des diarrhées et une forte angoisse.

La consommation d'héroïne conduit à une perte d'appétit et des insomnies, une baisse d'activité et d'intérêt pour l'existence. A terme, apparaissent des troubles organiques importants : malaises intestinaux et urinaires, hémorragie, affections des poumons, maux dentaires, infections sanguines, etc.

Le risque de surdose est possible : il peut être lié à l'état général de la personne, à la quantité du produit, à sa trop grande pureté ou même à la reprise d'une consommation après l'avoir abandonnée.

La surdose se manifeste par une dépression respiratoire pouvant conduire à la mort.

En outre, les seringues non désinfectées utilisées lors de l'injection du produit peuvent être un facteur important de la contamination par les virus du VIH ou des hépatites B et C.

La consommation d'héroïne est fréquemment révélatrice d'un mal être et correspond à la recherche d'un oubli de ses souffrances. Elle conduit la plupart des consommateurs à la précarité et la marginalisation et à la délinquance.

Il s'agit toujours d'une impasse, dont on ne prend souvent conscience que lorsque l'on est devenu dépendant.

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